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Source : cours 2003 Saisie : Indiana Zen Document déposé Novembre 2004 |
La douleur de céphalée est perçue par le nerf trijumeau qui innerve la peau, les muqueuses, les os, les méninges et les vaisseaux de la face et du crâne. Les structures nerveuses en elles-mêmes sont insensibles.
Face aux céphalée, l'interrogatoire revêt un intérêt particulier :
Antécédants familiaux, personnels
mode de début, évolution, durée, fréquence des douleurs
siège, type de douleur
facteurs déclenchants (alimentation, changement de rythme de vie, stress...)
retentissement des douleurs sur la vie quotidienne
traitements essayés, efficacité?
signes d'accompagnement : photo-phono-phobie, nausée, paresthésie...
Examen clinique : toujours vérifier le pouls, la tension
artérielle.
Examens complémentaires : selon l'anamnèse et les signes cliniques
Toute céphalée inhabituelle qui s'aggrave (brutalement) +/- signes associés est une urgence.
exemple d'étiologie de céphalée aiguë : hémorragie
méningée, sinusite aiguë, HIC, hématome sous-dural
ou extra-dural, traumatisme cervical, poussée hypertensive ...
Étiologie subaiguë : Maladie de Horton, processus expansif,
thrombophlébite cérébrale, méningite ...
10-12% de la population est concernée, plutôt les femmes.
L'évolution est bénigne, mais retentit sur la vie quotidienne.
Noter les facteurs déclenchants : stress, changement de rythme de vie, cycle
hormonal.
Physiopathologie : Par activation excessive du système trigémino-vasculaire, le nerf trijumeau stimule les vaisseaux méningés, induit leur inflammation, ce qui est douloureux.
Début progressif, irritabilité, difficultés de concentration, hémicrânie, douleur pulsatile augmentée à l'effort et gênant les activités. Photo-phono-phobie, nausée +/- vomissement. Durée : 4-72h.
15-30 mn avant la céphalée, perception subjective visuelles / sensitives / somesthésiques +/- perturbation du langage et de la marche (migraineuse).
Plus on attend pour administrer un traitement, moins il sera efficace.
antalgiques non spécifiques : paracétamol, AINS (éviter les morphiniques : au long cours, risque d'accoutumance).
antimigraineux spécifiques (vasoconstricteurs)
Dérivés de l'ergot de seigle.
Contre-indications : HTA, grossesse, artérite, syndrome de Raynaud,
insuffisance rénale, insuffisance hépatique.
Effets secondaires : vomissement, asthénie, vertige, HTA ...
Triptans : Contre-indication :
insuffisance coronarienne, IDM, HTA non contrôlée, grossesse, syndrome de
Raynaud
Effets secondaires : Oppression thoracique bénigne (prévenir le patient)
Rien de spécifique : bêta-bloquant, inhibiteur calcique, anti-épileptique, anti-sérotoninergique, anti-dépresseur tricyclique, traitement hormonal.
Trouble rare qui concerne surtout les hommes entre 10 et 30 ans, plusieurs fois par jour, et cycliquement durant l'année (plutôt à l'automne et au printemps).
Il s'agit d'une douleur atroce, continue, sur-orbital, unilatérale, avec larmoiement / inflammation conjonctivale (vasodilatation), myosis, ptosis, occlusion nasale, agitation. Cela entre quelques minutes à quelques heures, 8x/j en moyenne.
Il apporte un soulagement en 15mn
O² 10-15 L/mn au masque à haute concentration
Summatriptan SC
Traitement de fond : Vérapamil 240-720mg/j (inhibiteur calcique : bradycardisant, hypotenseur). Réaliser un ECG préalablement
Sensation de décharge électrique dans l'hémiface inférieure,
souvent avec une zone gâchette sur la peau.
Ce trouble atteint surtout (et rarement) les femme après 50 ans et provoque
douleur, grimace, agitation...
Physiopathologie : conflit d'artère qui pulse contre le trijumeau, le démyélinise et provoque des décharge sporadiques
Traitement : antiépileptique (Tégrétol), ou traitement chirurgical (résolution du conflit).
Céphalée la plus fréquente, liée à la contraction excessive
des muscles du cou par désordre psycho-affectif, stress...
La douleur est continue, d'aggravation vespérale à sensation d'étau, de
fourmillements, poids sur toute la tête.
Les examens sont normaux.
Traitement : il doit être laconique
- antalgique, antidépresseur tricyclique (Laroxyl,
Anafranyl pendant 3-4 mois),
- surtout : écoute, relaxation, hygiène de vie
L'abus de médicaments vise à traiter une douleur initiale : même une céphalée!
Il y a élévation de la fréquence des crises, sur une personnalité "addictive" (grande demande, ne supporte pas la douleur, peur d'avoir mal) -/+ facteurs psychosociaux.
Exemple d'abus:
>10mg/j d'ergot de seigle
>1g/j d'aspirine, de paracétamol
>50mg/j de caféine
Traitement : sevrage total en milieu hospitalier + relation d'aide et de soutien, surtout les 2-3 premiers jours. Seul adjuvant médicamenteux possible : un anti-dépresseur tricyclique en perfusion le soir pour aider au sommeil.
Au-delà de 3 mois après le traumatisme, avec une perte de connaissance légère (<20mn). il peut y avoir des micro-lésions et des facteurs psychosociaux (dépression sous-jacente, recherche de bénéfices secondaires).
La douleur est à sensation d'étau, vertige, instabilité, sensation de tête vide.
Traitement : rassurer sur l'absence d'organicité, informer de l'avancement des procédures éventuelles de dédommagement (régler rapidement les litiges), kinésithérapie et traitement symptomatique.