LES EXAMENS SANGUINS
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Auteur : Mini-Pouce Document déposé Janvier 2004 |
Numération formule sanguine
= examen biologique permettant de comptabiliser les différents éléments figurés du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes)
Hémogramme
= numération des globules blancs (GB) et des globules rouges (GR)
GR : femme : 4 000 000 à 5 000 000/mm3 ; homme : 5 000 000 à 6 000 000/mm3
§ Polyglobulie= augmentation de la masse totale des GR de l’organisme, entraînant notamment une augmentation de la viscosité sanguine.
· Causes :
¨ Dans un cas, les cellules souches qui donnent naissance aux GR présentent une sensibilité anormale à l’EPO (érythropoiétine = hormone produite principalement par le rein, par le foie, et qui stimule la production des GR) : c’est la maladie de Vaquez.
¨ Dans l’autre cas, l’EPO est produite par l’organisme en quantités trop élevées. Cette hypersécrétion a généralement pour origine :
Ø Oxygénation insuffisante des tissus
Ø Tumeurs rénales bénignes ou malignes
Ø Cancers du foie
Ø Certaines tumeurs d’organe qui n’en produisent généralement pas (méningiome)
· Symptômes, signes :
¨ Augmentation de la viscosité sanguine, engendrant un ralentissement circulatoire et un accroissement du risque de thrombose
¨ Augmentation du volume sanguin total, qui se traduit en particulier par des maux de tête et une hypertension artérielle
· Traitement :
¨ En fonction de l’origine de la maladie
¨ Saignées si viscosité trop importante
§
GB : 5 000 à 10 000/mm3
Formule leucocytaire
= comptage de chaque catégorie de leucocytes présents dans le même échantillon
Polynucléaires
· neutrophiles :2500-7500
Les polynucléaires neutrophiles naissent dans la moelle osseuse à partir de cellules peu différenciées, les myéloblastes, qui se spécialisent au fur et à mesure de leurs divisions. Leur rôle essentiel est la défense de l’organisme contre les micro-organismes étrangers, bactéries et levures.
¨ Hausse due à :
Ø Infection bactérienne
Ø Inflammation
Ø Tabagisme
Ø Certains médicaments
Ø Hémopathie
¨ Baisse due à :
Ø Appartenance ethnique (Afrique)
Ø Infection virale
Ø Toxicité médicamenteuse
Ø Hémopathie
· Eosinophiles :0-500/mm3
Les polynucléaires éosinophiles sont produits par la moelle osseuse et passent dans le sang avant de remplir dans les tissus des fonctions liées essentiellement à la défense antiparasitaire et aux réactions allergiques.
¨ Causes de hausse
Ø Allergie
Ø Parasitose
Ø Endocardite
Ø Lésions articulaires, cutanées, nerveuses, vasculaires
· Basophiles :0-150/mm3
Très peu nombreux dans la moelle osseuse et dans le sang, où leur absence ne constitue pas une anomalie.
¨ Causes de hausse
Ø Hypothyroïdie
Ø Hyperlipidémies sévères
Mononucléaires
· Monocytes :0-1000/mm3
Cellules produites par la moelle osseuse et ayant un rôle important dans les défenses immunitaires (élimination des bactéries, particules étrangères, GR âgés)
¨ Causes de hausse :
Ø Inflammation
Ø Hémopathie
· Lymphocytes :1400-3200/mm3
Cellules du système immunitaire responsables des réactions de défense de l’organisme contre les substances qu’il considère comme étrangères.
¨ Causes de hausse :
Ø Maladie virale, bactérienne
Ø Hémopathie
¨ Cause de diminution :
Ø Déficit immunitaire
Numération plaquettaire
Norme :150 000-450 000/mm3
Plaquettes= cellules sanguines sans noyau, qui joue un rôle important dans les phénomènes de coagulation du sang et d’inflammation. Synonyme : thrombocytes
§ Fonction : le premier stade de l’arrêt d’une hémorragie débute avec l’adhésion des plaquettes à la paroi du vaisseau lésé, leur agrégation et la libération de leur contenu. Cela conduit à la formation du clou plaquettaire qui colmate la brèche du vaisseau. Dans la coagulation, la membrane des plaquettes favorise l’interaction des facteurs de coagulation.
§ Thrombopénie : affection caractérisée par un nombre de plaquettes sanguines au-dessous de la normale.
¨ Causes :
Ø Atteinte de la moelle osseuse
Ø Maladie immunologique
Ø Toxicité médicamenteuse
¨ Symptômes, signes :
Ø Dans les formes les plus graves, on retrouve des hémorragies de la peau et des muqueuses se traduisant par des pétéchies ou des ecchymoses, parfois des saignements de nez, plus rarement des saignements digestifs et cérébraux.
¨ Le traitement des thrombopénies dépend de leur cause
§ Thrombocytose : affection caractérisée par une augmentation du nombre des plaquettes sanguines.
¨ Causes :
Ø Inflammation
Ø Hémorragie aiguë
Ø Carence en fer
Ø Ablation de la rate
Ø Stimulation moelle osseuse
¨ Traitement : pour prévenir le risque de thrombose, un traitement antiagrégant plaquettaire, sous la forme d’aspirine à petites doses, est prescrit jusqu’au retour à la normale du nombre des plaquettes.
Hémoglobinémie
= taux d’hémoglobine (Hb) dans le sang
Hémoglobine= protéine contenue dans les GR, auxquels elle donne leur couleur, et qui véhicule l’oxygène dans le sang.
§ Norme : femme : 12 à 16g/dl; homme : 14 à 18g/dl
§ Causes de hausse :
· Hémoconcentration
· Polyglobulie
§ Causes de baisse :
· Hémorragie
· Hémolyse
· Atteinte de la moelle osseuse
Hématocrite
= mesure du pourcentage des hématies dans le volume total du sang.
Permet de calculer la teneur moyenne en hémoglobine des GR.
§ Norme : femme : 37 à 45% ; homme : 40 à 54%
§ Si hausse, rechercher une polyglobulie
§ Si baisse, rechercher une anémie
Vitesse de sédimentation
= vitesse à laquelle les GR se séparent du plasma et se déposent au fond d’un tube à essai posé verticalement.
§ Elle dépend de plusieurs facteurs :
· Elle est d’autant plus lente que les GR sont plus nombreux
· Si les GR ont tendance à s’agglutiner (ce qui est le cas si des anticorps se présentent à leur surface), elle est plus rapide
· La hausse du taux de protéines dans le plasma peut l’accélérer
· Elle est en hausse dans toute maladie infectieuse et pendant la grossesse
§ Norme : < 10 mm en 1ère heure et < 20 mm en 2ème heure
§ Intérêt dans le diagnostic de nombreuses affections et dans la surveillance des maladies inflammatoires.
CRP (C-Réactive-protéine)
= glycoprotéine du sang, synthétisée par le foie en réponse à un antigène.
§ Norme : < 10mg/l
§ Hausse si inflammation, infarctus du myocarde
§ VS (vitesse de sédimentation) et CRP font partie du bilan inflammatoire
BIOCHIMIE : LE IONOGRAMME SANGUIN
Le sodium
= substance minérale jouant un rôle important dans l’état d’hydratation de l’organisme
§ Très abondant dans les liquides extracellulaires (plasma sanguin), mais peu abondant dans les cellules.
§ Le rein (en faisant intervenir l’aldostérone), régule son élimination dans les urines en fonction des quantités présentes dans l’organisme et des apports.
§ Besoins quotidiens en sodium (Na) : 1 à 3g
§ Norme : 137 à 142 mmol/l.
§ La natrémie reflète l’état d’hydratation des cellules.
§ Hypernatrémie : augmentation de la natrémie (taux de sodium dans le plasma sanguin) à une valeur supérieure à 145 millimoles par litre.
Ø Traduit déshydratation, elle-même due à un apport insuffisant ou à une perte rénale et cutanée.
Ø Symptômes :
· Troubles neurologiques
· Secousses musculaires voire convulsions, coma
Ø Traitement :
· Apports d’eau très progressivement sous peine de provoquer des lésions neurologiques par œdème cérébral.
§ Hyponatrémie : diminution de la natrémie à une valeur inférieure à 135 mmol/l
Ø Traduit hyperhydratation, elle-même due à une rétention d’eau :
· Insuffisance rénale
· Insuffisance cardiaque
· Hypersécrétion d’hormone antidiurétique
Ø Hyperhydratation peut également être due à des pertes en Na :
· Vomissements, diarrhées
· Insuffisance surrénalienne
· Brûlures (perte cutanée)
Ø En outre, les hyperlipidémies et les hyperprotéinémies sévères entraînent une augmentation importante du volume plasmatique, provoquant ainsi de fausses hyponatrémies.
Ø Symptômes :
· Troubles digestifs :
¨ Dégoût de l’eau
¨ Nausées, vomissements
· Troubles neurologiques :
¨ De la simple confusion mentale au coma
Ø Traitement :
· Dépend de l’affection en cause
Le potassium
= métal alcalin très répandu dans la nature sous forme de sels et qui joue un rôle important dans l’équilibre électrolytique de l’organisme.
§ Potassium (K) = principal ion intracellulaire (98% des cellules, principalement musculaires)
§ Joue un rôle dans :
· Les réactions chimiques mettant en jeu les protéines et les glucides
· La régulation de la pression artérielle
· Les phénomènes d’excitation et de contraction, caractéristiques des cellules nerveuses et musculaires.
§ La kaliémie (taux de K dans le plasma sanguin) est maintenue constante grâce à une élimination rénale dont la régulation est assurée par des hormones telles que l’aldostérone.
§ Norme : de 3,5 à 5 mmol/l
§ Hyperkaliémie : augmentation anormale de la kaliémie, au-dessus de 5 mmol/l.
· Causes :
¨ Insuffisance rénale aiguë ou chronique
¨ Prise de sels de régime sans prescription et sans suivi médical
¨ Prise de certains diurétiques ou antihypertenseurs hyperkaliémiants
¨ Insuffisance surrénalienne
¨ Acidose (acidification des liquides de l’organisme)
· Conséquences :
¨ Complications musculaires :
Ø Fatigue voire paralysie
¨ Complications cardiaques :
Ø Troubles du rythme voire arrêt cardiaque
· Traitement :
¨ Contrôle des apports alimentaires en potassium
Ø Légumes et fruits secs ou frais
Ø Viandes et volailles
Ø Chocolat
¨ Si besoin médicaments hypokaliémiants
¨ Dans les formes très graves, seule une hémodialyse (filtration du sang à travers une membrane semi-perméable), pratiquée en urgence, permet de soustraire rapidement une grande quantité de potassium plasmatique
§ Hypokaliémie : diminution du taux de potassium dans le plasma, au-dessous de 3,5mmol/l.
· Causes :
¨ Pertes digestives de potassium
Ø Diarrhée prolongée
Ø Vomissements répétés
Ø Abus de laxatifs irritants
¨ Prise de médicaments diurétiques hypokaliémiants
¨ Maladie hormonale
¨ Alcalose (trouble de l’équilibre acido-basique de l’organisme correspondant à une diminution de la concentration d’acides dans le plasma et les liquides interstitiels)
· Symptômes :
¨ Troubles neuromusculaires, allant de la faiblesse à la paralysie musculaire
¨ Si hypokaliémie importante, troubles du rythme cardiaque, parfois avec des pertes de connaissance
¨ Plus rarement paralysies
· Traitement :
¨ Régime alimentaire riche en potassium (légumes, fruits, viandes)
¨ Si besoin compléter ce régime par des comprimés voire des perfusions, de sels de potassium
Le calcium
= élément chimique présent dans la nature et dans le corps humain, où il est indispensable à la solidité osseuse et au fonctionnement des cellules musculaires et nerveuses.
§ Fonctions :
· Assure la solidité des os
· Intervient dans le fonctionnement des muscles, en particulier du myocarde
· Intervient dans la commande des muscles par les nerfs
· Joue un rôle dans la perméabilité des membranes cellulaires aux ions, dans la réception des messages hormonaux par les cellules et dans l’activation des enzymes
· Intervient dans plusieurs étapes de la coagulation du sang
§ Norme : 2,4 à 2,6mmol/l
§ Hypercalcémie : augmentation anormale de la calcémie (taux de calcium dans le sang), au-dessus de 2,6mmol/l.
· Causes :
¨ Augmentation de la sécrétion de la glande parathyroïde, elle-même liée à un adénome parathyroïdien
¨ Cancer (bronchique, urinaire, mammaire avec métastases osseuses, myélome multiple, lymphome)
¨ Intoxication par la vitamine A ou D
¨ Insuffisance surrénalienne
¨ Ostéoporose consécutive à une immobilisation prolongée
· Symptômes :
¨ Fatigue
¨ Soif intense
¨ Douleurs abdominales accompagnées de nausées et de constipation
¨ Dépression
· Evolution
¨ Soit aiguë, risquant alors de se compliquer de troubles de la conscience et de troubles du rythme cardiaque, voire un arrêt cardiaque
¨ Soit chronique, ne donnant longtemps aucun symptôme mais provoquant ensuite une ostéoporose ou des complications rénales, qui aboutissent parfois à une insuffisance rénale
· Traitement : c’est celui de la cause
¨ Ablation chirurgicale d’un adénome parathyroïdien le plus souvent
¨ Dans les autres cas, régime alimentaire pauvre en calcium et, si besoin, prise de médicaments (calcitonine, corticostéroïdes, biphosphonates)
¨ Les formes graves nécessitent une hospitalisation en urgence
§ Hypocalcémie : diminution anormale de la calcémie, au-dessous de 2,26mmol/l chez l’adulte, et au-dessous de 1,75mmol/l chez le nouveau-né.
· Causes :
¨ Chez l’adulte :
Ø Maladies digestives avec défaut d’absorption des aliments (intolérance au gluten)
Ø Carence en vitamine D
Ø Insuffisance rénale chronique
¨ Chez l’enfant :
Ø Rachitisme par carence en vitamine D
· Signes :
¨ Aucun signe pour les hypocalcémies mineures
¨ Si hypocalcémie plus importante :
Ø Déclenchement de crises de tétanie :
§ Picotements ou fourmillements dans les mains, les doigts, autour de la bouche
§ Crampes et accès de contractures musculaires
Ø Ces crises de tétanie peuvent se compliquer de convulsions et d’un laryngospasme (spasme du larynx avec gêne respiratoire), surtout chez l’enfant
¨ A long terme :
Ø Troubles neurologiques
Ø Cataracte précoce
Ø Anomalies dentaires
· Traitement :
¨ Prise orale de calcium et de vitamine D
¨ Surveillance régulière du taux de calcium dans le sang et les urines
¨ Injection de calcium en urgence pour les formes sévères
Le magnésium
= oligoélément indispensable à l’organisme, qui intervient dans de nombreuses et importantes réactions physiologiques (métabolisme des lipides, des glucides et des protéines, excitabilité neuromusculaire, activités enzymatiques, perméabilité cellulaire, coagulation sanguine, etc.)
§ Le corps d’un adulte renferme environ 25g de magnésium (Mg) :
· Plus de la moitié se trouve dans les os
· Un quart est dans les muscles
· Le reste se répartissant principalement dans le cœur, le foie, les reins, le tube digestif et le plasma.
§ Les apports recommandés sont de 5 mg/kg de poids corporel et par jour.
§ Les besoins de la femme enceinte sont multipliés par 2, ceux de l’enfant par 3
§ Les meilleures sources alimentaires de Mg sont :
· Les céréales complètes
· Les fruits oléagineux (amandes, noix)
· Les légumes secs
· Le chocolat
· Certains fruits de mer (bigorneaux)
· Quelques eaux minérales
§ Une carence peut s’observer en cas :
· D’ alimentation trop pauvre en Mg :
¨ Régime hypocalorique
¨ Dénutrition
· D’augmentation des besoins
¨ Grossesse
¨ Allaitement
· De fuite rénale
· De malabsorption digestive
¨ Trouble de l’absorption intestinale des nutriments
§ Une carence se traduit par des troubles neuromusculaires, dont la spasmophilie et la tétanie sont les expressions les plus courantes.
§ Une surcharge en Mg peut être la conséquence d’une insuffisance rénale sévère.
§ Utilisation thérapeutique :
¨ Le magnésium peut être administré par voie orale (comprimé, gélule, sachet de poudre, ampoule buvable) ou par voie injectable (intramusculaire ou intraveineuse)
¨ Il est indiqué pour prévenir et traiter d’éventuelles carences.
¨ Certains sels de Mg (carbonate, oxyde et hydroxyde) sont utilisés comme pansements gastriques.
§ Effets indésirables :
¨ Très bien toléré habituellement, le Mg peut entraîner :
Ø Une diarrhée lorsqu’il est absorbé à forte dose par voie orale
Ø Une dilatation généralisée des vaisseaux lorsqu’il est pris par voie intraveineuse
Ø Et/ou des douleurs au point d’injection lorsque son administration est faite par voie intramusculaire
§ Contre-indication :
¨ Insuffisance rénale sévère
Le chlore
= élément chimique très répandu dans la nature.
§ Dans la nature et dans l’organisme, le chlore est surtout présent sous forme de sels, surtout de chlorure de sodium.
§ Norme : 100 à 110mmol/l
§ Cette concentration dans le sang peut augmenter dans les affections rénales et diminuer en cas de vomissements répétés
Réserve alcaline
= nom donné à la quantité d’alcali (nom générique des hydroxydes de métaux alcalins et de l’hydroxyde d’ammonium) qui, dans le plasma, se trouve à l’état de bicarbonate.
§ Renseigne de façon approximative sur l’état d’alcalinité ou d’acidité du sang.
§ Norme : 22 à 28mmol/l
§ Cause de hausse :
¨ Alcalose
§ Causes de baisse :
¨ Acidose métabolique
¨ Alcalose gazeuse
Les protéines
= constituant essentiel des organismes vivants.
§ Les protéines sont de très longues chaînes d’acides aminés, attachés les uns aux autres par une liaison chimique, dite liaison peptidique.
§ Rôles des protéines :
· Certaines font partie d’une structure de soutien (membrane qui entoure les cellules, trame des os, collagène, etc.)
· D’autres (hormones, anticorps, enzymes, etc.) interviennent dans divers mécanismes physiologiques.
§ Les protéines des aliments sont fragmentées dans le tube digestif en acides aminés, absorbés dans le sang, puis dans les cellules, qui s’en servent pour élaborer leurs propres protéines.
§ Besoins :
· Chez l’adulte, l’apport énergétique en protéines doit représenter de 12 à 15% de l’apport énergétique total, soit en moyenne 1g/kg/jour. Ces besoins sont augmentés en cas de fièvre, de grossesse, d’allaitement.
· Chez le nourrisson, les apports conseillés sont de 2,2g/kg/jour.
§ Norme : 60 à 80g/l
§ Hyperprotéinémie : augmentation anormale de la protéinémie (taux de protéines dans le sang), au-dessus de 80g/l.
· Causes :
¨ Déshydratation :
Ø Apport d’eau insuffisant
Ø Diarrhées, vomissements
Ø Brûlures
¨ Production, par l’organisme, d’une quantité massive d’immunoglobuline anormale comme cela se produit lors de certaines maladies
· Traitement : celui de la maladie en cause
§ Hypoprotéinémie : diminution anormale de la protéinémie, au-dessous de 60g/l.
· Causes :
¨ Carence alimentaire en protéines
¨ Maladie digestive diminuant l’absorption des aliments (intolérance au gluten)
¨ Insuffisance de la synthèse des protéines (insuffisance hépatique sévère)
¨ Fuite des protéines :
Ø Hémorragies
Ø Abus de laxatifs irritants
Ø Brûlures étendues
Ø Syndrome néphrotique
· Symptômes :
¨ Fonte musculaire
¨ Apparition d’œdèmes
· Traitement : celui de la maladie en cause
Le phosphore
= élément chimique présent dans l’organisme sous forme de phosphate.
§ Le phosphore est apporté par l’alimentation, puis absorbé par l’intestin.
§ On le retrouve principalement :
· Dans les os, sous forme minérale
· Dans le sang, associé à des substances organiques
§ Il est aussi présent dans toutes les cellules et participe à leurs activités.
§ Sources alimentaires : céréales, viandes, poissons, œufs
§ L’apport alimentaire quotidien suffit normalement à couvrir les besoins de l’organisme.
§ La phosphorémie (taux de phosphore dans le sang) est régulée par différentes hormones.
§ Norme : 0,96 à 1,3mmol/l
§ Causes d’augmentation :
· Insuffisance rénale
· Insuffisance des glandes parathyroïdes
· Intoxication par la vitamine D
§ Causes de diminution :
· Hypersécrétion des parathyroïdes
· Carence en vitamine D
§ Symptômes (dans les cas les plus graves) :
· Déminéralisation osseuse
· Troubles respiratoires
· Troubles cardiaques
· Et/ou troubles neurologiques
L’urée
= substance azotée provenant de la destruction des protéines d’origine alimentaire ou constitutives des tissus humains.
§ Le foie est le lieu principal de synthèse de l’urée, qui diffuse ensuite librement dans les liquides de l’organisme puis est éliminée majoritairement par les reins.
§ Le taux d’urée dans le sang est donc un reflet de la fonction rénale, moins fiable cependant que celui de la créatinine.
§ Norme : de 0,25 à 0,45g/l c’est-à-dire de 4,2 à 7,5mmol/l.
§ Peut augmenter légèrement en cas de régime alimentaire très riche en viandes ou quand le sujet ne boit pas suffisamment, alors que sa fonction rénale est normale.
§ Pathologie :
L’urémie (taux d’urée dans le sang) est anormalement élevée en cas d’insuffisance rénale chronique ou aiguë, anormalement basse en cas de défaillance fonctionnelle du foie.
La créatinine
= substance azotée provenant de la dégradation de la créatine, constituant du tissu musculaire.
§ Après le passage dans le sang, la créatinine est éliminée par le rein dans les urines.
§ Concentration normale dans le sang : de 62 à 115 micromoles/litre
§ La hausse du taux de créatinine dans le sang permet de diagnostiquer une éventuelle insuffisance rénale.
§ En calculant la clairance de la créatinine (nombre de millilitres de plasma que le rein épure de cette substance en 1 minute), il est possible de mesurer le degré de l’insuffisance rénale.
GLUCIDES ET LIPIDES
La glycémie
= taux de glucose dans le sang
v Grâce à plusieurs mécanismes de régulation, la glycémie est maintenue constante (autour de 1g/l) afin d’apporter aux organes et aux tissus des quantités constantes de glucose sanguin. Celui-ci couvre toujours les besoins de l’organisme, malgré les variations de son apport extérieur (alimentation) et de sa consommation par les cellules, cette dernière étant augmentée par l’effort physique par exemple.
v Hormone diminuant la glycémie : insuline
v Hormones augmentant la glycémie : glucagon, adrénaline, hormone de croissance.
v Le mécanisme de base de la régulation hormonale de la glycémie est directement fonction des variations de la glycémie, auxquelles les cellules sécrétrices d’une de ces hormones sont immédiatement sensibles.
v Norme : 0,8 à 1,2g/l
v Hyperglycémie : augmentation anormale de la glycémie, au-dessus de 1,2g/l.
Ø L’hyperglycémie est caractéristique du diabète.
Ø A partir d’un certain niveau, elle provoque le passage du sang dans les urines.
Ø A des concentrations encore supérieures, apparaît un syndrome polyuropolydipsique (soif intense avec des urines très abondantes) risquant d’induire une déshydratation.
Ø Traitement :
· Régime limitant la consommation de glucides et corrigeant un éventuel excès de poids
· + dans certains cas, administration de médicaments hypoglycémiants ou injection d’insuline.
v Hypoglycémie : diminution anormale et importante de la glycémie, au-dessous de 0,45g/l.
Ø Causes :
· Une absorption de sucre trop importante et trop rapide peut provoquer une sécrétion excessive d’insuline, à son tour responsable d’une hypoglycémie, dite fonctionnelle : survient après les repas, jamais à jeun.
· Les hypoglycémies organiques (dues à la lésion d’un organe), plus rares, s’observent en cas d’insulinome (tumeur du pancréas secrétant de l’insuline) ou d’insuffisance surrénale. Elles surviennent à jeun, à distance des repas ou lors d’exercices physiques importants.
· Intoxication par un médicament (insuline, sulfamides, aspirine à fortes doses, dextropropoxyphène)
· Absorption excessive d’alcool.
Ø Symptômes :
· Palpitations
· Sueurs
· Sensation de faim impérieuse
· Pâleur
· Difficultés de concentration intellectuelle
· Troubles de l’humeur et du caractère
· Tremblements
· Troubles visuels
· Troubles de la conscience voire coma (+ rarement)
Ø Traitement :
· Le plus souvent, repose sur la prise de sucre, sous forme d’aliments sucrés pour les simples malaises ou de glucose par voie intraveineuse dès que l’on constate des troubles de la conscience ; on peut encore employer le glucagon par voie intramusculaire ou sous-cutanée.
· Si l’hypoglycémie est liée à une maladie, celle-ci doit être traitée.
· Hypoglycémies fonctionnelles : fractionnement de l’alimentation en petits repas et suppression des aliments sucrés.
La triglycéridémie
= taux de triglycérides dans le sérum.
v Les triglycérides constituent la majeure partie des lipides alimentaires et aussi des lipides de l’organisme stockés dans le tissu adipeux.
v Norme : de 0,5 à 1,5g/l.
v Cette norme varie selon différents facteurs :
· Sexe (norme un peu plus élevée chez l’homme)
· Age
· Poids corporel
· Mode d’alimentation
· Consommation de tabac, d’alcool
· Exercice physique
· Grossesse
· Prise de certains contraceptifs oraux contenant des oestrogènes
v Hypertriglycéridémie : augmentation du taux de triglycérides dans le sérum au-dessus de 2g/l (2,3mmol/l)
Ø Causes :
§ Facteurs génétiques
§ Excès alimentaires
§ Diabète sucré
§ Insuffisance rénale
§ Alcoolisme
§ Hépatite aiguë
§ Stress
Ø Traitement :
§ Diététique :
¨ Diminution des apports alimentaires en triglycérides
¨ Réduction de l’apport en certains sucres, en alcool, en tabac
¨ Perte de poids indispensable en cas d’obésité
§ Activité physique régulière et progressive
§ Traitement d’une maladie sous-jacente s’il y a lieu
§ En dehors de certaines formes primitives qui doivent être traitées d’office, un traitement médicamenteux à base d’hypolipidémiants ne doit être envisagé qu’après l’échec d’un régime correctement suivi.
v Hypotriglycéridémie : taux anormalement bas de triglycérides dans le sérum.
v Exceptionnelle
Ø Causes :
§ Apport alimentaire insuffisant de triglycérides
§ Taux anormalement bas de bêta lipoprotéines dans le sang
Ø Symptômes :
§ Troubles neurologiques
§ Inflammation de la rétine
§ Malabsorption digestive des lipides
Ø Traitement :
§ Prescription de vitamine E, administrée par voie orale.
Le cholestérol
= substance lipidique, essentiellement synthétisée par le foie à partir d’une autre substance, l’acétylcoenzyme A.
v Les principales sources alimentaires de cholestérol sont le jaune d’œuf, les abats, les produits laitiers, les viandes et les poissons.
v Il existe 2 formes chimiques de cholestérol :
Ø Une forme libre, non liée à une autre substance
Ø Une forme estérifiée, liée à un acide gras pour former des stérides.
v Le cholestérol que l’on retrouve dans le sang est la somme de ces 2 formes.
v Dans l’organisme, le cholestérol :
Ø entre dans la constitution des cellules
Ø intervient aussi dans plusieurs métabolismes :
§ d’une part, il est le point de départ de la synthèse d’hormone dans la glande surrénale et l’ovaire
§ d’autre part, il est transformé par le foie en acides biliaires, rejetés dans l’intestin avec la bile et indispensables à la digestion des lipides.
v Cholestérolémie : taux de cholestérol dans le sang.
v Norme : de 2 à 2,5 g/l (augmente avec l’âge)
v Entre 2,5 et 3g/l : risque cardiovasculaire moyen.
v Au-delà de 3g/l : risque cardiovasculaire élevé
v Hypercholestérolémie : augmentation anormale de la cholestérolémie.
v On parle d’hypercholestérolémie à partir de 2,5g/l. Au-dessous de ce taux, on n’estime un sujet. t hypercholestérolémique que s’il présente 2 facteurs de risque associés (sexe masculin, hypertension artérielle, tabagisme, diabète, antécédents familiaux, taux de HDL cholestérol bas)
v Même si à court terme l’hypercholestérolémie ne provoque aucun symptôme, elle se complique au fil des années d’athérosclérose.
v Hypocholestérolémie : diminution du taux de cholestérol dans le sang.
v Causes :
Ø Hyperthyroïdie
Ø Malnutrition
Ø Insuffisance hépatique
HDL cholestérol
= fraction du cholestérol sanguin transportée par des lipoprotéines (substances associant des lipides et des protéines) du type HDL.
= « bon cholestérol »
v La mesure du taux sanguin de HDL a plus de valeur que celle du cholestérol total pour estimer le risque de maladies cardiovasculaires dues au dépôt d’une plaque d’athérome sur la paroi des artères.
v La quantité de HDL cholestérol ne doit pas être inférieure à environ 0,4g/l ; plus son taux est élevé, plus le risque de maladies coronaires (angor, infarctus) est faible.
LDL cholestérol
= fraction du cholestérol sanguin transportée par des lipoprotéines du type LDL.
= « mauvais cholestérol »
v Le taux sanguin de LDL est un indicateur du risque de maladies coronariennes plus précis que le taux de cholestérol total.
v Une augmentation au-delà de 1,6g/l représente une augmentation du risque coronarien.
Ce document a été réalisé à partir de données du Larousse médical.