![]() |
Auteur : Mini-Pouce Cours 2003 |
Psychose= terme générique recouvrant principalement :
Psychose
Symptomatologie majeure
A chaque stade du développement, l'individu se défend, s'adapte à l'aide de moyens adaptés et inconscients (les mécanismes de défense) de la confrontation à une réalité trop dure (réalité interne : conflit intra psychique et externe comme confrontation à des situations externes provoquant des tensions). Il s'agit des activités du Moi destinées à protéger le sujet contre les tensions internes nées de pulsions contradictoires ou conflictuelles.
Les traits de personnalité comme les symptômes qui signalent les failles
d'une structure sont le résultat de fixation à des stades précoces du
développement psycho-affectif qui n'ont pu être entièrement et correctement
dépassés.
S'il existe un conflit entre un désir et tout ce qui peut s'opposer à sa
réalisation, le sujet régresse jusqu'au niveau de ses fixations.
Les fixations s'opèrent au stade même où s'est constituée l'altération de
la maturation psycho-biologique (exemple : stade oral et/ou phallique chez
l'hystérique, stade anal chez l'obsessionnel)
Chez le névrotique : développement banal jusqu'au conflit oedipien,
partiellement résolu. S'en suit une régression et une fixation du Moi peu
organisé.
L'angoisse est de castration, de faute / culpabilité. Elle peut être convertie
(névrose hystérique), refoulée (dépression de l'humeur et de l'élan vital),
projetée (phobie) ou déplacée (névrose obsessionnelle).
Chez le psychotique : les interactions essentielles se situent durant la
période très précoce du développement où le Moi n'est pas encore
individualisé, où le Soi n'est pas encore différencié du Non-soi, période
d'expérience fusionnelle avec la mère. Les limites intérieures/extérieures
ne sont pas établies et l'objet n'existe pas pour lui-même mais comme
pourvoyeur de satisfaction de ses besoins : l'objet est bon s'il donne
satisfaction mais il est mauvais s'il ne répond pas aux besoins.
N'étant pas différencié de l'autre mais vivant dans la symbiose, le
psychotique vit la séparation, l'éloignement comme un arrachement ou un
éclatement au sens propre.
N'ayant pas ou très partiellement accès au conflit
oedipien et donc à la génitalité (stade phallique), le psychotique est resté
à des stades prégénitaux archaïques. Cette fixation ne permet pas la
différenciation d'avec l'autre, ni la triangulation de la relation née du
conflit oedipien : il y a forclusion du nom du père, et absence d'accès à la
symbolisation. L'individu demeure dans une vision manichéenne du monde : un
objet (et lui-même) n'est que bon ou que mauvais.
L'angoisse est de morcellement, de déréalisation.
Les mécanismes de défense les + développés sont :
Les mécanismes de défense sont utilisés de façon trop intensive et
peuvent être dépassés, ce qui nuit à son contact avec la réalité. C'est
alors qu'éclate dans le Moi l'angoisse de morcellement avec une perte du
sentiment des limites intérieures/extérieures et surtout un sentiment de
dépersonnalisation.
Dépersonnalisation= trouble de la conscience au cours duquel le sujet
éprouve l'impression d'une transformation de sa personnalité qu'il ne
reconnaît plus et d'une modification corporelle
Les états limites concernent une entité localisée entre la psychose
et la névrose.
Le Moi passe assez bien les frustrations du premier age, mais il rencontre avant
l'œdipe un traumatisme psycho-affectif trop important (ex.:tentative de
séduction sexuelle d'un adulte), nécessitant un accès au niveau symbolique
pour sa résolution. L'émoi pulsionnel vécu par le Moi trop inorganisé
dépasse ses mécanismes de défense et d'adaptation. L'enfant entre alors dans
une pseudo-latence, avec une brèche dans la personnalité qui deviendra
parlante dès l'adolescence.
L'angoisse est celle de la perte d'objet avec deuil impossible. L'état limite
se défend en permanence contre la dépression (mais aussi contre
l'éclatement), par les mécanismes suivant :
Chez le pervers, il y a plutôt un refus, un rejet de la triangulation
lors de l'œdipe (forclusion du nom du père) : il veut montrer que la loi est
défaillante.
Du point de vue libidinal, l'unification des pulsions partielles autour de la
génitalité (à l'adolescence) n'a pas lieu. Le Moi se fixe sur les pulsions
partielles et sur un "objet" représentant autrui, avec dénégation
de son existence propre. La perversion réside dans l'objectalisation d'autrui,
avec désir de destruction : il y a une jouissance univoque à faire souffrir
l'autre.
Chez le psychopathe, l'injonction à la Loi n'a pas été
associée à l'équité ni à l'affection (enfance carencée affectivement).
D'où l'apparente insensibilité qui permet la décharge pulsionnelle (les actes
violents) impulsive face aux frustrations. La personne redoute d'être
abandonnée (chantage, violence), idéalise chaque nouvelle rencontre,
renouvelle très vite ses amitiés, dépend souvent d'une famille tolérante,
sans ressentir de réelles attaches.
Autre approche des psychoses. : la psychose constituerait une maladie familiale dont le psychotique serait le symptôme, le porte-parole. Cela exige l'analyse des interactions familiales. Exemple du " double lien " : énoncé par la mère de manière répétitive à son enfant de messages contradictoires dont l'un est dans le même temps la négation de l'autre. Exemple : " tu es un monstre, maman seule peut t'aimer ", "soit naturel", ...
Les patients ont été soumis dans leur famille à des efforts en grande partie inconscients visant en particulier à les rendre fous. Ces conceptions vont plus dans le sens d'une approche familiale systémique (dynamique familiale globale)
Approche neurochimique : dysfonctionnement au niveau des neurotransmetteurs (substance qui permet la transmission de l'influx au niveau des synapses)
Mais les modifications neurochimiques et neuro-anatomiques ne peuvent-elles pas être en lien avec des influences psychosociales ?
= expression des troubles du patient psychotique, mode d'expression privilégié des psychoses.
Idée délirante (distincte de l'erreur de jugement ou de l'idée fausse)
Elle est une conviction plus ou moins absolue, inaccessible à la critique et à
la démonstration ; elle est une évidence interne.
Croyance irréductible et inébranlable à une conception fausse de la réalité. Conviction absolue inaccessible au raisonnement et à la critique.
= contenu de l'expression délirante : délire mono ou pluri-thématique. Les différents thèmes :
2 types de délire :
Capacité ou incapacité du sujet à mettre de la distance par rapport à son vécu délirant. Est-il capable de critiquer son délire ? Y a-t-il évolution dans l'adhésion du sujet à son délire ?