ELECTROCONVULSIVOTHERAPIE

Auteur : Mini-Pouce
(promotion 2002-2005)

Cours 2003
Document déposé Mars 2004

 

    = réalisation à l’aide du passage d’un courant électrique d’une crise convulsive généralisée de type grand mal à des fins thérapeutiques.

    3 phases :

F     tonique : raidissement de la personne, contraction totale (15 à 20 secondes)

F     clonique : secousses

F     résolutive ou de rémission : relâchement total (émission d’urines)

 

EFFICACITE ET INDICATIONS

v     syndrome mélancolique de la psychose maniaco-dépressive

v     pas dans les autres états dépressifs

v     +/- états maniaques

v     +/- psychoses délirantes, accès confusionnels graves

v     lorsque le patient est non traitable par antidépresseurs

v     intolérance aux neuroleptiques

v     accès catatonique

 

CONTRE-INDICATIONS

    LIEES AU CHOC LUI-MEME

§         malformations vasculaires cérébrales                

§         hypertension intracrânienne                              affections neurologiques :

§         tumeurs cérébrales                                            contre-indications absolues            

 

§         risque d’anévrisme aortique : risque de rupture de l’anévrisme

§         maladies emboligènes

§         phlébites aiguës

§         troubles sévères du rythme

§         infarctus du myocarde récent

§         insuffisance coronarienne

§         traitement anticoagulant (risque d’hémorragie cérébrale)

§         IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase)

 

    LIEES A L’ANESTHESIE ET A LA CURARISATION

§         affections cardio-vasculaires, respiratoires (principales)

§         myasthénie

§         IMAO, bêta-bloquants (les arrêter 1 jour avant)

 

    RELATIVES

§         personnes âgées + état déficitaire (démentiel) : risque état confusionnel sévère

§         si état confusionnel : arrêt de la séance

§         si accidents vasculaires cérébraux récents

§         antécédents épileptiques (risque d’état de mal épileptique)

§         grossesse : dans les 3 derniers mois

 

RISQUES, ACCIDENTS, INCIDENTS

v     vital : 5 pour 1000 (arrêt cardiaque, hémorragie cérébrale)

v     états confusionnels : immédiats après les chocs, brefs

v     virage de l’humeur

v     +/- complications ostéo-articulaires si curarisation insuffisante

v     liés à l’anesthésie

v     troubles subjectifs : céphalées, myalgies, phénomènes de recrudescence anxieuse

v     troubles de la mémoire +++, mais transitoires

Ø      souvent, mémoire antérograde

Ø      augmentent avec le nombre de chocs

Ø      de 2 à 6 mois

Ø      mais difficilement évaluable car amélioration de l’état mélancolique

 

LA CURE DE SISMOTHERAPIE

v     de 8 à 12 ; jamais moins de 6 ou + de 15

v     chocs pluri-quotidiens ou possibilité de chocs multiples au cours de la même séance

v     + rapide que certains médicaments mais hausse du risque de confusion

 

LA PRISE EN CHARGE INFIRMIERE

v     Avant le démarrage, penser à arrêter les benzodiazépines (quelques jours avant cure sur prescription médicale) et traitement anti-épileptique

Ø      information au patient

Ø      attention : risque suicidaire donc traiter vite

Ø      raccourcissement de la durée d’hospitalisation obligatoire

 

v     En lien avec la prescription médicale :

Ø      par rapport à la consultation anesthésiste

Ø      scanner

Ø      constantes initiales (poids)

Ø      à jeun à partir de minuit

 

v     Le jour du soin :

Ø      prémédication

Ø      injection de vitamine B

Ø      caféine

Ø      pâte conductrice

Ø      faire uriner le patient avant

Ø      enlever les prothèses, lunettes, bijoux…

 

v     Surveillance au réveil :

Ø      pouls, tension artérielle               pour prévenir les éventuelles complications

Ø      conscience                                  liées à l’anesthésie

Ø      rassurer le patient qui peut être angoissé au décours d’une séance

Ø      favoriser un temps de repos (de 12 à 24 heures), réveil progressif

Ø      réhydratation et réalimentation 2 heures à 2H30 après

 

v     Suivi de la cure

Ø      ne pas perdre de vue que le risque suicidaire est toujours bel et bien présent

Ø      virage de l’humeur à surveiller

Ø      programmer et planifier les séances et entre chaque séance, noter les éventuelles évolutions de l’humeur

Ø      importance de l’observation sémiologique

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