TRAUMATOLOGIE DU MEMBRE SUPÉRIEUR

Auteur : Dr Charbonnel, La Chataîgneraie

Document Mis à jour Octobre 2003

FRACTURES DE LA CLAVICULE (1)
Généralités
Lésion traumatique fréquente du sujet jeune sportif
Mécanisme le plus souvent indirect par chute sur le moignon de l 'épaule
Evolution généralement bénigne

FRACTURES DE LA CLAVICULE (2)
Formes topographiques
Fracture du 1/3 moyen (75%)
Déplacement : ascension du fragment interne et abaissement du fragment externe
Complications rares
cutanées (ouverture ou menace d 'ouverture)
vasculaires (vaisseaux sous-claviers)
neurologiques
pleuro-pulmonaires

FRACTURES DE LA CLAVICULE (3)
Formes topographiques
Fracture du 1/3 moyen (75%)
Traitement :
Orthopédique presque toujours (anneaux claviculaires pendant 4 semaines) : la consolidation est la règle, souvent avec un cal hypertrophique
Chirurgical seulement si complication ou échec du traitement orthopédique (cf complications graves de la chirurgie : infection, pseudarthrose)

FRACTURES DE LA CLAVICULE (4)
Formes topographiques
Fracture du 1/3 externe (20%)
Traitement chirurgical si atteinte des ligaments coraco-claviculaires
Fractures du 1/3 interne (5%)
Traitement orthopédique

ENTORSES ET LUXATIONS ACROMIO-CLAVICULAIRES (1)
Généralités :
Mécanisme : chute sur le moignon de l 'épaule
Il existe 3 stades selon les lésions anatomiques
Entorse : étirement du ligament acromio-claviculaire
Sub-luxation : rupture du ligament acromio-claviculaire
Luxation : ruptures du ligament acromio-claviculaire et des ligaments coraco-claviculaires


ENTORSES ET LUXATIONS ACROMIO-CLAVICULAIRES (2)
Traitement :
Entorse : abstention
Subluxation : orthopédique par écharpe simple pendant 10 jours
Luxation
Soit traitement orthopédique : coude au corps pendant 3 semaines (sujet sédentaire)
Soit chirurgical : ligamentoplastie acromio-claviculaire avec embrochage temporaire (sujet sportif et/ou travailleur manuel)

FRACTURES DE L 'OMOPLATE
Peu fréquentes
Traitement
Si fracture déplacée de la glène, de l 'acromion ou de l 'apophyse coracoïde : chirurgical
Autrement : orthopédique (coude au corps)

LUXATIONS GLENO-HUMERALES (1)
La luxation antérieure (antéro-interne)
De loin la plus fréquente (95%)
Essentiellement chez l 'adulte jeune sportif
Mécanisme indirect
Diagnostic
Clinique : signe de l 'épaulette
Radiologique : confirme le diagnostic et recherche des lésions osseuses associées

LUXATIONS GLENO-HUMERALES (2)
La luxation antérieure (antéro-interne)
Complications immédiates
Nerveuses
Musculo-tendineuses
Surtout osseuses
Traitement
Réduction DOUCE avec ou sans anesthésie, puis immobilisation coude au corps pour 3 semaines
Rééducation dès l 'ablation de la contention

LUXATIONS GLENO-HUMERALES (3)
La luxation antérieure (antéro-interne)
Complication évolutive : l'instabilité antérieure de l 'épaule (luxations récidivantes)
Complication majeure et très fréquente du sujet jeune
Quelle que soit la qualité du traitement initial
De traitement chirurgical : retention capsulaire ou butée osseuse

LUXATIONS GLENO-HUMERALES (4)
La luxation postérieure
Beaucoup plus rare
S 'observe essentiellement après des crises convulsives ou des électrochocs (alors très souvent bilatérale)
De diagnostic clinique et radiologique difficile, elle passe souvent inaperçue

FRACTURE DE L 'EXTREMITE SUPERIEURE DE L 'HUMERUS (1)
Survient plutôt dans la 2ème moitié de la vie
Fracture du col chirurgical
La plus fréquente
Traitement :
Si peu déplacée : immobilisation coude au corps pendant 3-4 semaines, puis rééducation
Si déplacée : réduction et embrochage

FRACTURE DE L 'EXTREMITE SUPERIEURE DE L 'HUMERUS (2)
Fracture à plusieurs fragments :
Il y a 3 ou 4 fragments avec détachement d 'une ou des deux tubérosités
Traitement :
sujet âgé : prothèse d 'épaule
sujet jeune : réduction et stabilisation à foyer ouvert (difficile)

FRACTURE DE LA DIAPHYSE HUMERALE (1)
Généralités
Relativement fréquente
Atteint surtout des sujets jeunes et actifs
Risque : paralysie du nerf radial (10 à 15%), qui récupère spontanément dans 80% des cas

FRACTURE DE LA DIAPHYSE HUMERALE (2)
Traitement :
Prioritairement orthopédique : plâtre pendant, immobilisation coude au corps
Sinon chirurgical : embrochage, ECM, plaque

LUXATION DU COUDE (1)
Généralités
La plus fréquente après la luxation gléno-humérale
La luxation postéro-externe est la plus habituelle
Entraîne souvent une petite limitation résiduelle de l 'extension

LUXATION DU COUDE (2)
Traitement :
Réduction DOUCE avec ou sans anesthésie
Immobilisation du coude pendant 3 semaines
Rééducation

FRACTURES DU COUDE (1)
Ce sont des fractures articulaires ne tolérant aucun déplacement
On distingue
Les fractures de l 'extrémité inférieure de l 'humérus
Peuvent être extrêmement complexes
Sont presque toujours déplacées et nécessitent donc une ostéosynthèse à foyer ouvert par plaque et vis
Aboutissent très souvent à une raideur douloureuse du coude

FRACTURES DU COUDE (2)
On distingue
Les fractures de la tête radiale
Si non déplacée : traitement fonctionnel
Si déplacée : ostéosynthèse à foyer ouvert
Si comminutive (ostéosynthèse impossible) : prothèse de tête radiale ou résection simple
Les fractures de l 'olécrâne
Toujours déplacées (triceps)
Traitement par conséquent chirurgical : haubannage
Bon pronostic

FRACTURES DIAPHYSAIRE DES 2 OS DE L 'AVANT-BRAS
Menace le mouvement de pronosupination
Nécessite une réduction anatomique qui ne peut être que chirurgicale (ostéosynthèse par plaque)
Une complication gravissime : le syndrome de loge
Traitement : aponévrotomie de décharge en extrême urgence

FRACTURE DE L 'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS (1)
C 'est une fracture très fréquente touchant en particulier la femme ménopausée
On distingue
Les fractures à bascule postérieure type Pouteau-Colles (90%)
Mécanisme : hyperextension

FRACTURE DE L 'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS (2)
On distingue
Les fractures à bascule postérieure type Pouteau-Colles (90%)
Traitement : orthopédique (manchette plâtrée ou plâtre BABP) ou chirurgical (embrochage percutané intrafocal) selon l 'importance du déplacement et l 'âge du patient

FRACTURE DE L 'EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS (3)
On distingue
Les fractures à bascule antérieure type Goyrand-Smith :
Traitement : le plus souvent chirurgical (car fractures instables) avec ostéosynthèse par plaque (mise en place de broches trop risquée par devant)

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