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Source : cours 2003 Saisie : Indiana Zen Document déposé Novembre 2004 |
Maladie neurologique fréquente se traduisant par des crises qui se répètent. La crise est l'expression d'une décharge anormale de brève durée des neurones.
La décharge ne concerne qu'une partie du cortex. Elle est simple en l'absence d'altération de conscience, complexe en sa présence.
Motrice : problèmes de mouvements rythmés des pieds, doigts, déviation de la tête, rotation des yeux, impossibilité de poursuivre un mouvement.
Sensorielle : sensation de vertige
Végétative : hypersialorrhée, striction épigastrique, gène oesophagienne, rougeur, sensation de chaleur et de malaise
Respiratoire : sensation d'étouffement pendant quelques secondes, qui précèdent parfois une crise plus importante.
Troubles mnésiques : quelques fois
Manifestations affectives : peur, colère.
La plus fréquente, la plus impressionnante : la décharge à lieu dans tout le cortex.
Phase tonique : 10-20 secondes, contraction musculaire
généralisée, risque de morsure de langue
Phase clonique : 20 secondes, secousses musculaires dans tout le corps
Phase résolutive : 1 heure, respiration stéatoreuse (ample, bruyante),
hypotonie musculaire. Coma post-critique : amnésie de la crise. Le patient a
besoin d'être resitué dans le temps et l'espace.
L'observation de la crise est très importante pour la transmission au médecin.
Protéger le patient : de la chute brutale (l'accompagner au sol), du sur-accident (éloigner les objets contre lesquels il se cognerait pendant la phase clonique, coussin/veste sous la tête)
Ne pas essayer de le mobiliser, sauf PLS si possible, pour évacuer le mucus buccal de la fin de crise
Préparer le matériel de ventilation manuel / chariot de réanimation selon le lieu
Mettre en place une canule de Guedel
Desserrer les vêtements
Faire appeler le médecin / pompier/ SAMU selon le lieu
Éloigner les curieux
Observer la crise, pour une description ultérieure : déroulement, durée des étapes (dont le réveil:baillement, somnolence) +/- recueil d'info auprès de l'entourage à la recherche de facteurs de risque et de circonstances déclenchantes (traitement non pris, manque de sommeil? alcool? ...)
Examen clinique : rechercher des contusions, saignements, énurésie, amnésie post-critique
Installation confortable, car grande asthénie
Rassurer le patient : le resituer (temps, espace), dédramatiser, toucher-massage, regard
Soins d'hygiène relatif à l'incontinence éventuelle (le patient n'osera pas toujours le dire)
Si récidive rapide de crise, ou prolongement de coma (>?), arrêt cardio-respiratoire : médecin et allo réanimation
Informer le patient : "Jamais d'arrêt brutal ou de modification du traitement sans avis médical"
Informer le patient des effets secondaires : trouble gastro-intestinaux (donc prise en cours de repas), hypovigilance, hyperthermie, céphalée, éruption cutanée, ictère et hématotoxicité.
Le traitement anti-épileptique est quotidien, à vie souvent, et nécessite donc la coopération du patient.
Avant un dosage (dépakinémie), pas de traitement pendant 1 jour.
Surveiller la fréquence des crises
Favoriser une vie psychosociale adaptée
A chaque intervention médicale ou paramédicale, le patient épileptique doit se manifester (important pour les recueils de données).
Rôles IDE :
informer aussi la famille par rapport aux crises, au traitement, aux effets secondaires
dédramatiser, pour le patient et sa famille
aider le patient à cheminer pour admettre et reconnaître sa pathologie (accompagnement,écoute,soutien)
Sommeil régulier, satisfaisant en qualité et en quantité
Éviter l'alcool.
Thé, café, tabac OK
Éviter les sports extrêmes / plongée sous-marine ...
Pièce éclairée, distance écran-patient, TV courte durée.
Conduite automobile : à éviter, mais possible (cf préfecture et médecin)
Contraception orale : dépend du traitement anti-épileptique
Grossesse OK mais surveillance étroite du traitement
Allaitement dépend du traitement.