Sémiologie de l'arriération mentale

Source : cours 2003

Saisie : Mini-pousse
(promotion 2002-2005)

Document déposé Novembre 2004

1.       Troubles des fonctions intellectuelles : difficultés temporo-spatiales, difficulté voire impossibilité du raisonnement, fragilité des acquisitions mnésiques, troubles de l’exécution (bégaiement), absence de langage ou langage rudimentaire.

2.       Troubles sensoriels (souvent invalidants) vision et audition → problèmes de rééducation et de communication.

3.       Troubles moteurs : motricité = propriété qu’ont les centres nerveux à provoquer une contraction musculaire

-         origine centrale

-         défaut d’émetteur de l’influx nerveux

-         déformation et dysharmonies

 

SYMPTOMES SOMATIQUES

    ☺ Respiration :

          ☻ déformation de la cage thoracique

          ☻ faiblesses des mouvements respiratoires

          ☻ inhalation due aux fausses routes

        ► Conséquence : infection aiguë ou chronique

 

    ☺ Alimentation :

          ☻ atteinte neurologique de la sphère bucco-linguale

          ☻ difficultés pour la mastication et la déglutition

          ☻ reflux gastro-œsophagien et vomissements

        ► Mauvaise hydratation, sous-alimentation

 

    ☺ Élimination :

          ☻ incontinence urinaire et/ou fécale (déficit neuro-moteur ou défaut d’acquisition de la propreté)

          ☻ constipation (baisse du péristaltisme)

 

    ☺ Troubles trophiques : risque d’escarres (risque dû à des positions particulières et à des problèmes de nutrition entraînant une fragilité cutanée)

 

    + épilepsie : fréquemment associée, difficile à équilibrer dans ce cas

    + douleur constante : liée à des troubles digestifs, aux lésions dentaires, aux douleurs ortho

    + troubles de la vie affective : instabilité, hyperémotivité, indifférence, désintérêt, apathie, inhibition, compensation (mensonges, vols), immaturité affective (réaction pathologique à la frustration fréquente). Manifestations de l’affectivité par les comportements élémentaires alimentaires, sexuels… (boulimie, masturbation). La communication est à inventer pour permettre la compréhension.

 

SOINS INFIRMIERS

-         Prendre soin

-         Respect de la dignité : la personne est un sujet, pas un objet ; il faut la considérer comme ayant des ressources

-         Prise en charge adaptée en fonction : de l’âge, de l’importance de la déficience et des troubles associés

-         Prise en charge de la douleur constante

-         Suppléer aux gestes de la vie quotidienne :

·         alimentation : installation assise, tenir compte du degré de participation

·         élimination

·         mobilité et installation pour prévenir les déformations et les escarres et la baisse des capacités motrices

·         soins d’hygiène et d’escarres, toilette, habillage (ongles, yeux, cheveux, nez et oreilles)

-         Communication, vie de relation, éducation

·         repérer le langage qui leur est propre

·         acquérir un langage verbal ou non verbal signifiant OUI-NON

·         le toucher = manière de rencontrer l’autre sans qu’il ne se sente agressé

·         observation du comportement pour décoder les émotions

·         être contenant : créer une sécurité affective

 

    Les polyhandicapés peuvent apprendre : il faut donc s’appuyer sur leurs compétences, leurs ressources, être patient, enseigner une seule chose à la fois et faire attention ++ à la fatigue.

   

    Équipe pluridisciplinaire, famille → projet de soins

    Cohérence entre les intervenants, considérer la famille comme une ressource, éviter de juger, ne pas se substituer aux parents.

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